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Journée mondiale, actions d’information et de prévention, distribution de préservatifs... La lutte contre le SIDA fait l’objet de nombreuses initiatives. Cette fiche pratique a pour objectif de vous apporter quelques éléments sur les actions à mener ainsi que des informations sur la maladie car il est important d’avoir quelques repères afin de ne pas se tromper dans le message que l’on délivre. Agir contre le SIDA ne s’improvise pas et demande d’avoir une certaine éthique : on ne monte pas une opération contre le SIDA pour les élections universitaires, ni pour récupérer de l’argent !
Avant toute action réfléchissez au message que vous voulez délivrer, à la façon dont il peut être perçu et au public auquel vous vous adressez : ceux qui n’y connaissent rien comme les personnes directement confrontées à la maladie. Faites attention aux discours morbides ou irrespectueux que l’on peut tenir autour de votre action (irresponsable, drogués, suicidaires...).
Pour familiariser à l’objet et faciliter son usage, pour éviter le tabou... ces distributions sont toujours une bonne chose. Cependant ne limitez pas votre rôle à la diffusion lors d’une soirée étudiante. Pour plus d’efficacité une distribution de préservatifs doit être accompagnée d’affiches ou de brochures de prévention. Vous pouvez notamment obtenir ces brochures auprès d’un responsable des associations étudiantes de la MGEL.
L’essentiel des messages de prévention s’adresse à un large public. Vous avez donc intérêt à mener des actions qui soient complémentaires et adaptées à un public précis. Ceux qui n’ont pas encore eu d’expérience sexuelle, les personnes qui ont échappé au message de prévention, celles qui se sentent hors d’atteinte, les multipartenaires, ceux qui ont des pratiques dont on se méfie moins (fellation, cunnilingus...), les analphabètes, les étrangers non francophones... sont autant de publics différents qui nécessitent un discours particulier.
Pour les usagers de drogues vous pouvez informer de l’existence des seringues vendues librement en pharmacie (on y trouve même le " Stéribox ", un kit d’injection avec une brochure explicative permettant d’effectuer une injection sûre).
Avant de faire une action incitant au dépistage, faites vous-même un test, vous en parlerez d’autant mieux .
Tout peut être bon : pièces de théâtre, films, courts métrages, concours d’affiches... Il existe déjà de nombreux spectacles que vous pouvez diffuser. Ils permettent d’aborder intelligemment les thèmes sensibles. Lorsque vous faites la publicité de votre action, ne vous contentez pas de mettre " 1er décembre, journée contre le Sida " mais trouvez des messages qui interpellent le public visé. Cependant attention à bien montrer que tout le monde est concerné. Bannissez les messages misérabilistes, ceux qui pourraient laisser penser que certains sont à l’abri, que les malades sont des marginaux, etc. N’hésitez jamais à faire appel à un responsable d’une association de lutte contre le SIDA, un médecin, un chercheur. Ils sont toujours prêts à vous aider, vous renseigner, vous donner leur avis profitable sur l’action que vous envisagez...
Vous pouvez organiser une collecte pour une association reconnue de lutte contre le SIDA ou proposer le ruban rouge. Contactez d’abord l’association et montez un partenariat autour de votre action (réflexion commune, présentation de l’association que vous voulez soutenir, etc.).Pour bien faire, il est bon de publier les comptes après votre action en faisant le bilan de l’argent récupéré et de l’argent effectivement reversé.
Des actions doivent être menées toute l’année mais il faut connaître :
Outre qu’il est facile d’avoir gratuitement des préservatifs et des brochures, vous pouvez être aidés financièrement pour votre action par la Commission Sociale d’Etablissement, mais aussi , suivant l’ampleur de votre campagne, par les collectivités territoriales. Vous pouvez encore contacter le service de médecine préventive de votre université.